Août 2009 - Dis papa, pourquoi tu cours ? par Fabrice Leclerc


Après les éditos brillants de notre vénéré président et la belle prestation d’Herbus, je m’essaie à cet exercice pour le mois d’août, en répondant à la question suivante qui m’est régulièrement posée par mes enfants :

- Dis papa, pourquoi tu cours ???

- Euh, ben c’est pour garder la forme et le sport c’est bon pour la santé…
Bon pour cette fois la réponse leur convient et ils sont d’accord avec moi sur le fait que le sport c’est bon pour la santé, mais en prenant du recul, c’est une bonne question, pourquoi je cours ?
Au premier abord, pas facile de trouver une ‘vraie’ réponse à cette question. Mais en grattant un peu différents éléments, des réponses arrivent. Je vais parler de mon cas personnel mais peut être que cela s’applique a certains d’entre nous.

Au début c’est dur, et après plusieurs saisons, c’est toujours dur. Mais si initialement, courir 45 min à plat c’était difficile et maintenant ce sont les sorties de plusieurs heures avec du dénivelé qui sont dures.

Heureusement le groupe est un élément hyper motivant. En effet, les effets du groupe sont multiples. Par exemple, partir courir le soir de nuit au mois de mars sous la pluie est moins facile seul qu’avec un groupe plein de bonne humeur. De plus lorsque l’on arrive à s’accrocher à ceux qui sont devant, même quelques minutes, ça fait toujours plaisir et du bien au moral.

Lors des premières sorties un peu plus longues, on les regarde un peu comme des extra terrestres, ces ‘féroces’ qui font des trails de plusieurs heures avec plein de dénivelé. Il y en a même qui courent pendant 40 heures !!! Bon, on se dit que ça ce n’est pas pour nous et que l’on se contentera de courses de 10km. Et puis le temps passe et c’est un peu contagieux ces courses.
On s’intéresse de près aux performances des uns et des autres, on regarde les photos des paysages magnifiques, on se surprend à suivre en live au milieu la nuit les copains de l’UTMB… et on franchit le pas. On commence à s’équiper, puis on s’inscrit au premier trail, court mais très joli avec une super ambiance puis on tente des distances un peu plus longues et là ça passe pas forcément. Il faut apprendre à manger, à boire …. Et la une fois que l’on a pris goût à ses courses, à ses sorties longues, on a du mal à s’arrêter.

On prend de plus en plus de plaisir à découvrir ou à redécouvrir des chemins, des paysages.
Et puis en regardant un peu derrière, on se rend compte de la progression. On est capable de faire une sortie de 3 heures le matin et faire autre chose que du canapé l’après midi, on est aussi capable de faire des trails de 40 km, même si l’alimentation a quelques effets secondaires après l’arrivée…

Quelque soit le résultat, le plaisir et la satisfaction de l’avoir fait, et l’envie de réussir d’autres épreuves dans les prochaines années sont peut être les meilleures réponses à la question initiale :

- Dis papa, pourquoi tu cours ?
-
Note de HerG : Si effectivement on peut éprouver une certaine satisfaction à avoir créer les Féroces, c'est bien en lisant cet édito ainsi que celui d'Herbus du mois passé.